Des mesures environnementales pour 32 captages lorrains menacés
Le Meeddm a publié mardi 30 juin la liste des 500 captages les plus menacés par les pollutions diffuses, en accord avec l’article 24 du projet de loi dit Grenelle I de l’environnement. Des programmes d’actions spécifiques y seront mis en œuvre.
Le ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer (Meeddm) les appelle les «500 captages Grenelle». En réalité, ils sont 507, mais ils correspondent à la première phase de réalisation des objectifs de l’article 24 du Grenelle I: «assurer la protection des 500 captages les plus menacés par les pollutions diffuses (1), notamment les nitrates». Après avoir étudié les analyses de vulnérabilité des sites de captages transmises par les directions départementales des affaires sanitaires et sociales (Ddass), les services déconcentrés des trois ministères (Meeddm, santé ainsi qu’agriculture et pêche) ont retenu 507 captages prioritaires, en concertation avec les élus et associations locales.
Le choix a été opéré sur la base de trois critères: l’état de la ressource vis-à-vis des pollutions par les nitrates ou les pesticides, le caractère stratégique de la ressource au vu de la population desservie, et enfin la volonté de reconquérir certains captages abandonnés.
La phase II va pouvoir se mettre en place. Il s'agit de mettre en œuvre des programmes d’action pour assurer leur protection effective :
- phase d’étude préalable doit permettre de délimiter le bassin d’alimentation de captage
- un plan volontaire est défini, comprenant des mesures sur la qualité de l’eau (ex : réduction des intrants, mise en œuvre de bandes enherbées, des rotations de culture, voire passage à une agriculture biologique, échange de terrains hors secteur sensible ou leur acquisition par les collectivités ...)
La phase de concertation avec les acteurs agricoles, pour valider le plan, est ensuite déterminante.
Les 32 captages lorrains concernés
Le programme d’action doit au plus tard être déterminé à l’automne 2011, pour permettre la mise en place des mesures agro-environnementales volontaires d’ici mai 2012. Il est principalement financé par les agences de l’eau, le ministère de l’agriculture et de la pêche et l’Europe.