Un chanteur intarissable
Voici quelques semaines, un chant mélodieux inondait le village de Moyenvic. Nous sommes au moins deux à l'avoir entendu.
A l'affût, nous avons pu découvrir le mystérieux musicien : il s'agit de la linotte mélodieuse.
Nous l'avons observée, perchée au sommet d'un poirier pour l'un et d'un acacia pour l'autre.
La linotte perchée sur un poirier moyenvicois. Merci au photographe.
C'est l'occasion de dresser la carte d'identité de cet oiseau nouvellement découvert.
Linotte mélodieuse
Carduelis cannabina
Ordre : Passériformes
Famille : Fringillidés
Taille : 14 cm
Poids : 15 à 20 g
Longévité : 9 ans
La notoriété de la linotte s'arrête à son seul nom... Peu de gens connaissent l'aspect de ce fringille couleur de terre, très mimétique sur le sol où il passe le plus clair de son temps à la recherche de sa nourriture. La mue de printemps fait cependant perdre au mâle la discrétion de son plumage hivernal. Le front et la poitrine deviennent rouge écarlate, et il lance alors, perché bien en vue, son gazouillis mélodieux et désordonné.
Habitat : Les couples s'installent volontiers en petites colonies lâches dans des milieux semi-ouverts. Le biotope préférentiel de l'espèce est la steppe ou la lande buissonnante. Le nid y est construit dans un arbuste à moins d'un mètre cinquante de hauteur.
Comportements : C'est un oiseau très remuant. Il s'envole souvent d'un vol bondissant pour se poser rapidement. Les couples restent très liés en été. En août, des bandes de Linottes comptant parfois plusieurs centaines d'individus se forment, prélude à la migration. Ces bandes fréquentent surtout les champs de lin et de colza. En octobre, des groupes de deux à trois dizaines d'individus sillonnent le ciel d'un vol rapide et onduleux, en route vers le Sud-Ouest et leurs quartiers d'hiver. Lors d'hivers doux, quelques individus peuvent séjourner dans la région. Les linottes nous reviennent dès la fin de l'hiver.
Nidification : A une première ponte fin avril de 5 oeufs environ, succède une seconde au cours du mois de juin. C'est au cours de cette période que le qualificatif de tête de linotte trouve sans doute son origine : le constructeur insouciant dissimule parfois si mal son nid qu'un prédateur ou un observateur indiscret provoquent souvent la destruction ou l'abandon de la nichée. Les pontes de remplacement sont ainsi fréquentes, se prolongeant jusqu'à la fin du mois de juillet.
Régime : C'est une espèce essentiellement granivore, qui est aussi partiellement insectivore en été.
Période de nidification : mai à août.
Nombre
de couvaisons : deux a trois couvées.
Nombre d'œufs
: 4 à 6 œufs bleu pâle tachés de brun roux ou
brun foncé.
Incubation : 12 à 13 jours
(femelle).
Nid : la linotte niche souvent en petits groupes (jusqu'à une douzaine de couples ; nids distants de quelques mètres). Le nid est une coupe de racines, de tiges, tapissée de duvet et de laine. Il est situé à 1 mètre environ au-dessus du sol, sous le feuillage d'un buisson ou d'un conifère.
Envol : 11 à 14 jours.
Emancipation : deux
semaines après.
Plumage juvénile :
sans.
Première nidification : un an.
Migration Migrateur partiel. En hiver, on observe un déplacement massif vers les côtes atlantiques ainsi qu'un afflux des populations scandinaves et britanniques.
Voix Le chant est un gazouillis, un trille musical et varié. Le cri en vol est un ghé-ghé-ghé. En vol, chant faible, mélodieux, gazouillé.
Ne pouvant (ou ne sachant pas comment) mettre de son sur ce blog, le chant s'écoute sur mon site à l'onglet "faune".
Nourriture naturelle Les linottes mangent des insectes au printemps et en été et des petites graines le reste de l'année. Elle recherche la moutarde sauvage, la renouée des oiseaux, le pissenlit et la patience, et les graines de colza, de chardons, d'oseille sauvage.
linotte femelle linotte mâle