L’EAU, donnez
votre avis !
La deuxième conférence organisée par l’association
AVOINE a eu lieu sur le thème de l’EAU, avec pour intervenants Mirabel
Lorraine Nature Environnement (Mirabel LNE) et le groupement des agriculteurs
biologiques de Lorraine (CGA Lorraine).
Une consultation
du public sur l’avenir de l’eau et des milieux aquatiques
Dempsey Princet,
animateur à Mirabel LNE, a présenté la démarche mise en place par l’Agence de
l’Eau Rhin Meuse dans le cadre de la révision de son schéma Directeur
d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE).
« La
participation des citoyens, en tant que premiers contributeurs au financement
de la politique de l’eau par les redevances (86% lors du dernier programme
d’actions) doit être active », insiste M. Princet. La consultation du
public est une occasion pour tous de se rassembler autour des enjeux de
préservation de l’eau, de prendre conscience de la fragilité de cette ressource
et de la responsabilité de chacun, l’occasion de se mobiliser pour préserver un
bien commun. L’association Mirabel LNE a lancé quelques chiffres pour alerter
sur cette fragilité : 380 captages d’eau potable ont été fermés ces
dernières années sur le territoire de l’Agence de l’Eau Rhin Meuse, dont 15%
pour des pollutions aux nitrates ou pesticides.
Lors de cette
présentation, l’assemblée, composée d’une trentaine de personnes a aussi
insisté sur la difficulté des petites communes rurales de se mettre aux normes
vis-à-vis du rejet des eaux usées. Ce coût financier n’est pas toujours
supportable pour celles-ci. « Voici un bel exemple de remarque à noter
dans la consultation », a complété Sylvie Rose, présidente de
l’association AVOINE.
Pour donner
votre avis, rendez-vous sur le site de Mirabel LNE http://mirabel-lne.asso.fr/.
Quelle
agriculture pour garantir une eau de qualité ?
La
deuxième partie, plus animée, a porté sur le volet agricole et l’impact de ses
pratiques sur la qualité des eaux. Patricia Heuzé, chargée de missions au CGA
de Lorraine, a dans un premier temps dressé un constat sur les pollutions
agricoles et le coût engendré aux citoyens. Cours des Comptes, parlement
européen, etc. vont dans le même sens : celui-ci est trop important,
sous-estimé et nécessite de mettre en œuvre des actions correctives.
L’intervenante a mis en avant l’intérêt de l’agriculture biologique face à cet
enjeu. S’appuyant sur de nombreuses études françaises ou européennes, elle a
montré que ce mode de production permettait de réduire significativement les
taux de nitrates et les pesticides chimiques de synthèse, interdits dans ce
mode de production.
Cependant, le public a souhaité ne pas mystifier la
profession agricole et a rappelé les nombreux efforts faits ces dernières
années. Mme Heuzé les reconnaît, « cependant ils ne sont pas encore
suffisants au regard de la qualité de l’eau aujourd’hui ». Elle a
notamment mis en avant la présence de glyphosate, herbicide appelé couramment
Round-Up, dans la Seille sur le secteur de Mulcey à des taux ponctuels 30 fois
supérieur à la norme.
Les
débats ont continué autour d’un pot.
Sylvie Rose a annoncé le
prochain rendez-vous, la diffusion du film "Les Moissons du Futur"
de Marie-Monique Robin le vendredi 22 mars.