Les pêcheurs sont en colère
Les pêcheurs sont certains qu'il s'agit d'une pollution d'origine chimique au vu des différents
éléments observés. Rapidité et brutalité de la mortalité, poissons morts les ouïes fermées et calés au
fond montrent qu'ils ont été surpris par le violence du polluant. Produit qui s'est dilué au fur et à
mesure des kilomètres parcourus et n'a laissé aucune trace apparente dans l'eau comme l'a montré
les premières analyses réalisées le jour même.
Trois dépôts de plainte ont été déposé auprès de la gendarmerie d'Albestroff chargée de l'enquête.
A l'époque des progrès scientifiques où l'on est capable, à partir de prélèvements, de dater
précisément un objet préhistorique, il est de bon espoir de pouvoir retrouver la source d'un polluant
qui a détruit la vie piscicole sur plusieurs kilomètres.
La Directive Cadre de l'Eau (DCE) issue de la Loi sur l'Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA) de
2006 vise à atteindre pour 2015 le bon état des eaux, notamment par des actions destinées à
favoriser la gestion sur les systèmes aquatiques.
La législation « eaux et milieux aquatiques » a pour objectif, entre autres, d'assurer la préservation
des écosystèmes aquatiques et la lutte contre toute pollution.
La bouvière, espèce protégée au niveau de l'Europe, présente dans la zone polluée a subit une grave
mortalité alors que quelques semaines auparavant, les travaux dans la rivière à Vic/Seille ont pris en
compte sa protection.
L'anguille, espèce bien représentée sur le secteur concerné, est un enjeu mondial en terme de
préservation de l'espèce et bénéficie de mesures de protection de plus en plus contraignantes.
Cette pollution vient de détruire les efforts entrepris depuis des années.
Dans ce contexte, les pêcheurs espèrent et comptent bien que tous les moyens seront mis en oeuvre
pour retrouver le pollueur. Le repeuplement de la rivière devra être réalisé et il est normal que ce
soit le responsable qui règle la facture. C'est là, une compensation minimum.